Saviez-vous que l’étage géologique dénommé « Stéphanien », la deuxième époque du Carbonifère, a été défini selon les études des couches géologiques de la région de Saint-Étienne ?
Connaissez-vous François Cyrille Grand’Eury, diplômé de Mines Saint-Étienne en 1859, ingénieur civil des mines, géologue, paléobotaniste et professeur à l’École des Mines de Saint-Étienne ?
Savez-vous que ses travaux ont permis de distinguer 6 sous-étages, caractérisés par des populations végétales différenciées ?
François Cyrille Grand’Eury est considéré comme un des premiers avoir proposé l’application de la stratigraphie à l’étude botanique systématique de la flore fossile du Carbonifère.
Voici un bref aperçu historique des nombreux travaux qui ont été menés à Mines Saint-Étienne par des chercheurs mondialement reconnus, pendant plus d’un siècle, et qui ont permis de constituer un patrimoine estimé à plusieurs dizaines de milliers d’échantillons qui composent de magnifiques collections de roches, de minéraux et de fossiles. 
Il ne faut pas oublier également les brevets, peintures et autres photographies d’époque qui sont autant de témoignages endormis d’un riche passé que nous avons en commun avec la région stéphanoise et plus largement avec les pays miniers.
Ainsi, Mines Saint-Étienne abritent de nombreuses ressources oubliées ou sous exploitées qui méritent d’être mises en lumière et valorisées auprès du grand public comme des chercheurs.
A terme, l’ambition de l’École est que chacun puisse voir, découvrir ou redécouvrir toutes ces richesses qui font partie intégrante de notre histoire comme de son territoire.
Il est aussi tout à fait imaginable de mobiliser ce patrimoine géologique pour questionner et débattre des enjeux actuels et futurs comme : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, les ressources minérales et énergétiques, les grands inventeurs et leur époque… Avec un tel fonds historique, les thématiques peuvent se décliner à l’infini.
Pour relever ce challenge, Ségolène Courant, géologue de formation, passée par La Rotonde et le service communication, a été nommée cheffe de projet.
Elle pilotera le tri, le transfert et la conservation de ce patrimoine. Sa mission consistera également à valoriser ce trésor en mettant en exergue les pièces les plus remarquables dans les locaux de l’établissement stéphanois ainsi que sur les autres sites de Mines Saint-Étienne. Cette première étape servira également de préfiguration pour concevoir une nouvelle scénographie qui pourra être déployée dans le cadre du « Campus du futur« , un projet de grande ampleur destiné à restructurer l’ensemble du site historique de Mines Saint-Étienne.
C’est un défi de taille, opportun, passionnant à plus d’un titre, et pour le relever Ségolène Courant sera accompagnée de Bernard Guy, Marc Doumas et Michel Pouzadoux qui sont de fins connaisseurs du sujet.
